Cheikh Ndiaye: Archives du soleil
Cheikh Ndiaye
Archives du Soleil / Archives of the Sun
monographie détaillée de l’artiste
332p.
23 x 29 cm
Couverture rigide avec estampage. Reliure dans un tissu noir avec la reproduction en couleur d’une des œuvres de l’artiste. Inclus plus de 200 illustrations en couleur et deux types de papier.
en français et en anglais (édition bilingue)
ISBN: 978-2-9569056-2-2
Contributeurs: Manthia Diawara, Alain Badiou, Alicia Knock, Jana Ndiaye Berankova, Vincent Jacques, Valentine Umansky
Le livre inclut la transcription du débat entre Mamadou Diouf, Étienne Balibar et Alain Badiou.
Archives du soleil/Archives of the Sun est la première monographie détaillée de l’artiste contemporain Cheikh Ndiaye qui inclut les reproductions de toutes ses peintures et installations. L’œuvre de Ndiaye est focalisée sur l’environnement urbain de l’Afrique contemporaine et sur les régions marquées par la présence de la diaspora africaine. Dans ses peintures l’artiste représente d’anciennes salles de cinéma et des kiosques des vendeurs informels en Afrique ainsi que des images cinématographiques et des documentaires qui nous rappellent la beauté picturale du continent africain. Ndiaye questionne l’état du rêve de l’indépendance, le rôle des archives et notre capacité à nous rappeler une image mémorielle.
Ce livre contient plus de deux cent illustrations en couleur ainsi que des articles écrits par des historiens d’art, commissaires, cinéastes et philosophes. Le livre propose une multiplicité d’approches interprétatives et souligne l’ambiguïté fait un témoignage personnel et poétique sur l’œuvre de Ndiaye qu’il interprète à travers les écrits d’Édouard Glissant. Le philosophe Alain Badiou décrit la peinture de l’artiste comme un exemple de « l’abstraction figurative » alors que le philosophe Étienne Balibar et l’historien Mamadou Diouf questionnent cette notion dans un débat qui suit. Dans son entretien avec Valentine Umansky, commissaire de l’art international à Tate Modern, Ndiaye parle du rôle des archives et des musées en Afrique en décrivant la peinture comme une pratique du retranchement. Alicia Knock, commissaire au Centre Pompidou, explique le contexte africain des œuvres de Ndiaye en nous rappelant l’intérêt de ce dernier pour la poésie de Stéphane Mallarmé. Le philosophe Vincent Jacques analyse les liens entre les sensations haptiques et optiques dans l’œuvre de l’artiste alors que la philosophe et l’historienne d’architecture Jana Ndiaye Berankova questionne les liens entre la peinture et l’architecture.
Ce livre est publié dans une édition bilingue (en anglais et en français) en couverture rigide avec deux différents types de papier. Sa reliure en tissu matte noir contraste avec l’estampage lisse sur la couverture et le dos du livre. La couverture contient une reproduction en couleur d’une des peintures de l’artiste.
Contributeurs:
Cheikh Ndiaye vit et travaille à New York et à Dakar. Il est diplômé de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Dakar et de l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, France. Il a participé à de nombreuses expositions à travers l'Afrique et l'Europe notamment Hippocampus à la Maréchalerie de Versailles en 2017 et à ses expositions personnelles à la Galerie Cécile Fakhoury. Ses œuvres font partie des collections permanentes du Centre Pompidou, Paris, FRAC, Grand-Large-Hauts-de-France, CNAP et Kadist Art Foundation. Son travail a été exposé à la 56e Biennale de Venise All the World's Futures, organisée par Okwui Enwezor, Dak'Art Biennale (2012, 2016 et 2018) et La Havane Biennale (2019). Plus récemment, le travail de Ndiaye a été inclus dans Sanguine. Luc Tuymans on Baroque à la Fondazione Prada à Milan, Italie.
Cécile Fakhoury Gallery
Jason Haam Gallery
Manthia Diawara est professeur dans le département d’études cinématographiques de Tisch School of the Arts à l’Université de New York. Il a enseigné à l’Université de Californie à Santa Barbara et à l’Université de Pennsylvanie. Il est l’auteur de Bamako Paris New-York (2007), Black-American Cinema: Aesthetics and Spectatorship (1993), African Cinema: Politics and Culture (1992), and In Search of Africa (1998). Il a publié de nombreux articles sur le thème du cinéma et de la littérature de la diaspora noire. Le professeur Diawara a également collaboré avec Ngûgî wa Thiong’o à la réalisation du documentaire Sembene Ousmane : la création du cinéma africain et a réalisé le documentaire de production allemande Rouch à l’envers.
Alain Badiou est un philosophe et dramaturge français. Il est professeur émérite et ancien directeur du Département de philosophie de l’École normale supérieure, rue d’Ulm et est l’un des membres fondateurs du département de philosophie de l’Université Paris VIII – Vincennes. Ses œuvres majeures incluent l’Être et l’évènement, Logiques des mondes, et L’Immanence des vérités. Son œuvre philosophique relie les traditions philosophiques continentales et analytiques avec ses réflexions sur la théorie des ensembles et des mathématiques contemporaines.
Vincent Jacques est maître de conférence en philosophie à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles, directeur de programme au Collège international de philosophie et chercheur au laboratoire HAR EA 4414, Université de Paris X – Nanterre. Il est l’auteur de Deleuze (2014) et Chris Marker, les médias et le XXe siècle. Le revers de l’histoire contemporaine (2018). Il dirige actuellement un programme de recherches sur Harun Farocki et son rapport à l’histoire et à la technologie à la MSH Paris Nord.
Alicia Knock est conservatrice au Musée national d’art moderne au Centre Pompidou. Elle cherche à développer des scènes géographiques spécifiques au Centre Pompidou (Afrique, Europe centrale), autant au niveau des acquisitions que des expositions (Ernest Mancoba, 2019 ; Chine-Afrique, Crossing the World Color Line, 2020 ; Global-e Resistance, 2020). Elle cherche à explorer d’autres formats d’expositions à travers des projets prospectifs qui viennent interroger le musée de demain (Museum On/Off, 2016 ; Harmony Korine, 2018) et s'intéresse particulièrement à la visibilité des femmes artistes (La terre la plus contraire, 2017; Soudain mon ombre s'est allongée…, 2018). Elle a également été commissaire du Pavillon albanais à la 58e Biennale de Venise et co-commissaire d’une exposition consacrée à Boris Mikhailov au Pinchuk Art Centre à Kiev (2019).
Valentine Umansky est actuellement Curator of International Art à la Tate Modern. Elle a précédemment occupé différents postes au Centre international de photographie, au Musée d’art moderne, au Centre des arts contemporains de Cincinnati et au festival Rencontre d’Arles. En 2018, elle a successivement coorganisé le festival LagosPhoto puis l’exposition Layers en collaboration avec Iheanyi Onwuegbucha (2019-2020). Elle est l’autrice de Duane Michals, Le Storyteller: petite histoire du rapport fluctuant entre texte et image (2015) et a publié dans des magazines tels qu’Aperture et FOAM. En 2020, elle a organisé deux expositions personnelles de Pamela Phatsimo Sunstrum et de Saya Woolfalk, ainsi que Confinement: Politics of Space and Bodies.
Jana Ndiaye Berankova est philosophe, écrivaine, éditrice et critique d’architecture. Elle est doctorante à l’école d’architecture (GSAPP) de l’Université Columbia et est une ancienne élève de l’École normale supérieure, rue d’Ulm et de l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. Sa recherche porte sur les liens entre la philosophie continentale et la théorie de l’architecture, les mouvements sociaux de 1968 et l’architecture de l’Europe centrale. Elle a coédité les livres Alain Badiou: Sometimes, We Are Eternal (2019), Revolutions for the Future : May ’68 and the Prague Spring (2020), ainsi que le numéro thématique de la revue Filozofski Vestnik « Penser l’infini ». Elle est la fondatrice des éditions Suture, et est membre du Cercle Axiomatique de Prague.
Participants à la discussion:
Mamadou Diouf
Étienne Balibar
Alain Badiou
Reza Naderi
Norman Madarasz